Virginie BRÛLÉ

Qu’est-ce qui vous a poussé à choisir ce métier ?

Depuis toujours, j’ai été attirée par des professions souvent perçues comme "masculines". Petite, je jouais notamment au football et je savais que je ne voulais pas d’un travail sédentaire derrière un bureau. J’ai donc suivi un bac F, orienté vers la mécanique, puis un BTS en Mécanique et Automatisme Industriel. Même si ce parcours n’était pas directement lié à l’électronique, mon premier emploi a été dans ce domaine, et je n’en suis jamais sortie.

L’électronique me correspond parfaitement. C’est un équilibre entre technique et minutie : moins physique que la mécanique lourde, mais tout aussi exigeante. Bien que les cartes électroniques soient majoritairement produites par des machines, elles demandent une grande précision lors de leur manipulation.

Qu’appréciez-vous le plus dans votre métier ?

Ce que j’aime avant tout, c’est la diversité des demandes. Nous concevons des cartes électroniques pour différents clients, avec des besoins et niveaux de sensibilité très variés. J’apprécie également le management de l’équipe, qui est une expérience très enrichissante. Chaque échange avec mes collègues est une occasion d’apprendre.

Avez-vous rencontré des difficultés en raison de votre genre au cours de votre carrière ?

Oui, à plusieurs reprises. J’ai souvent eu le sentiment d’être mise à l’écart ou de devoir constamment prouver mes compétences face à des collègues masculins, même lorsque nos qualifications étaient similaires. Après 27 ans dans le secteur de l’électronique, je pense avoir largement démontré ma légitimité.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes filles qui envisagent ce métier ?

Il faut qu’il y ait plus de jeunes femmes dans ce domaine, et pour cela, il est crucial d’avoir du caractère. Une personnalité forte est essentielle pour s’affirmer et ne pas se laisser intimider. C’est souvent ce qui fait la différence.